Dans le sillage de Poséidon - Couverture

Histoire de ne pas perdre le fil à nouveau, après avoir bien apprécié le tome 2 de la trilogie Les enfants de Poséidon, j’ai immédiatement embrayé sur le tome 3. L’occasion de suivre une fois de plus la famille Akinya, les éléphants et l’humanité dans une grande aventure spatiale.

Dans le sillage de Poséidon se déroule quelques deux cents ans après le tome précédent, mais entre les décalages liés aux voyages spatiaux et à l’hibernation et les techniques de prolongation de vie, ses protagonistes nous sont familiers. Certes Chiku n’est plus là, mais l’intrigue suit d’un côté Kanu, le fils de la Chiku de la Terre, désormais ambassadeur sur Mars et de l’autre Goma, petite-fille de la Chiku de Creuset, passionnée par les éléphants.

L’élément déclencheur de l’histoire est un message reçu d’un système planétaire lointain demandant à faire venir Ndege, la fille de Chiku. Alors que les voyages interstellaires ont été majoritairement interrompus en raison de la rencontre avec les Gardiens, une expédition se monte sur Creuset pour découvrir l’expéditeur du message.

Comme pour les tomes précédents, Dans le sillage de Poséidon est un roman qui en met plein la vue, autant pour son côté aventure que pour les nombreuses thématiques qu’il exploite (intelligence artificielle, transhumanisme, animaux élevés à l’intelligence et civilisations aliens antiques).

Cependant je l’ai trouvé un peu inégal dans sa façon d’associer des enjeux gigantesques (les constructeurs du mystérieux mandala de Creuset et leur héritage) à un récit très resserré autour de quelques personnages, avec une résolution intimiste qui tranche un peu.

Avec le recul, je n’arrive pas à savoir si c’est un choix volontaire d’Alastair Reynolds de mettre l’accent sur l’importance des actions individuelles, ou s’il ne savait juste pas trop comment boucler son histoire. D’ailleurs l’auteur sur son site internet ne s’interdit pas de revenir à cet univers un jour s’il a des idées pour un quatrième roman.

Cela ne m’empêche pas d’avoir pris grand plaisir à lire cette conclusion d’une trilogie de SF comme je les aime avec de l’aventure, du spectaculaire et une jolie galerie de personnages nuancés et complexes (même si on a presque envie de balancer Kanu par le sas par moment). En matière de lecture estivale, c’est donc une très chouette trilogie à emmener dans ses valises.

Infos utiles : Dans le sillage de Poséidon (Poseidon's Wake)  est le troisième tome des Enfants de Poséidon (Poseidon’s Children), une trilogie signée Alastair Reynolds. Ce roman a été publié en 2015 en VO, et en 2017 en VF avec une traduction de Laurent Queyssi aux éditions Bragelonne. J’ai lu la version numérique qui compte 661 pages (selon ma liseuse). Au format papier comptez entre 646 p. (pour le grand format) et 864 p. (pour le poche). Couverture de Dominic Harman.

D’autres avis :
L’affaire Herbefol, Le culte d’Apophis, L’imaginarium électrique, Quoi de neuf sur ma pile