Inspirée par ma collègue du Dragon galactique, j’ai eu très envie cet hiver de relire Sacrées sorcières de Roald Dahl. Mon exemplaire ayant disparu de la bibliothèque familiale (récupéré j’imagine par la nouvelle génération et c’est tant mieux), j’ai été obligée de le racheter, et j’en ai profité au passage pour acquérir son adaptation BD. Voilà mon petit retour sur cette lecture comparée.
Sacrées   sorcières fait partie de mes coups de cœur d’enfance. Avec Mathilda et La   potion magique de Georges Bouillon, il forme un trio de romans que j’ai lus,   relus et rere(re-re-re-re)lus. Je les utilisais d’ailleurs à chaque fois que j’avais besoin   de faire une fiche de lecture en primaire et au collège parce que les livres   de Roald Dahl débordent de passages qui se prêtent bien à une lecture   d’extrait à voix haute. Fin de la séquence où je raconte ma vie.
Sacrées   sorcières, c’est l’histoire d’un petit garçon qui perd ses parents et qui se   retrouve à vivre avec sa grand-mère, qui lui révèle un jour la terrifiante   vérité sur les sorcières. S’en suivent de folles péripéties à base d’hôtel de   station balnéaire et de souris.
J’ai toujours beaucoup aimé ce   roman qui s’amusait allègrement à déconstruire la figure de la sorcière.   C’était un peu curieux de le relire avec un œil adulte. On ne se focalise pas   sur les mêmes choses et on n’a pas les mêmes peurs (je me demande si ce livre   n’est pas plus terrifiant pour un parent en fait !).
En tout cas je   l’apprécie toujours autant. Il est très prenant, à la fois drôle et effrayant,   et il ne prend pas les enfants pour des idiots. Je suis toujours aussi fan de   cette fin que je trouve légèrement teintée d’amertume et curieusement   réconfortante à la fois. Bref c’est un joli texte jeunesse qui je l’espère   sera également apprécié par Mini-Vert et Micro-Vert.
Après le   roman, j’ai lu l’adaptation en BD par Pénélope Bagieu. Ce n’est pas la   première fois que Gallimard confie à un auteur de BD l’adaptation d’un texte   iconique. Il y avait déjà eu Le petit prince par Joann Sfar (que je trouvais  très chouette). J’ai également beaucoup aimé le Sacrées sorcières de Pénélope   Bagieu.
C’est une adaptation qui garde l'essence du livre tout en   injectant un souffle de modernité. Pénélope Bagieu apporte sa vision de   l’œuvre, son style et finalement on arrive à prendre ses distances avec les   illustrations emblématiques de Quentin Blake.
J'aime beaucoup ce   qu’elle a fait de la grand-mère encore plus iconoclaste que la version de   Roald Dahl, et j’ai bien apprécié que l'insupportable Jenkins soit remplacé   par un personnage féminin plus sympathique et plus utile à l’histoire. Bref je   valide complètement cette version BD.
Sacrées sorcières a fait   l’objet de deux adaptations en film. Je n’ai jamais voulu voir la première   (réalisée par Nicolas Roeg en 1990) parce qu’on m’a dit que la fin avait été   modifiée, ce que je n’avais pas envie de voir. En 2020 , Robert Zemeckis a   sorti sa propre version mais les critiques ne sont pas très élogieuses. Si   j’avais du temps à perdre, je les aurais regardées toutes les deux mais comme   ce n’est pas le cas, je vais en rester aux images fixes !
Lisez   Sacrées sorcières, et si vous êtes un enfant, méfiez-vous des femmes qui   portent des gants !
Infos utiles : Sacrées sorcières (The Witches)   est un roman de Roald Dahl illustré paru en 1983 en VO et en 1984 en français.   Illustrations de Quentin Blake. Traduction de Marie Saint-Dizier et Raymond   Farré. J’ai lu l’édition Folio Junior de 2007. 224 p.
La BD Sacrées   sorcières est une création de Pénélope Bagieu publiée en 2020 chez Gallimard   Bande dessinée. 299 p.
D’autres avis : Honneur à celle qui m’a   donné l’idée, allez donc voir ce que le Dragon galactique a pensé de sa  relecture du roman et de sa lecture de la BD.
Un   papillon dans la lune a également lu la BD.
 

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