Il y a deux ans, j’avais craqué sur ce roman lors de sa sortie en raison de sa promesse d’une fantasy d’inspiration alpestre. Malheureusement il a vite disparu au fond de la PàL, jusqu’à que je le ressorte en cette fin d’été pour profiter de l’air de la montagne sans avoir à y mettre les pieds.
Le dompteur d’avalanches met en scène Ditto, un adolescent montagnard qui voit sa vie bouleversée lorsque pour échapper à l’attaque d’un dragon-cristal, il déclenche une avalanche par la pensée. Seul problème, son talent n’est pas très bien perçu dans son village. Le voilà donc qui prend la fuite et qui se retrouve très vite en bien étrange compagnie.
Se déroulant dans une Savoie de fantasy peuplée de créatures fantastiques, Le dompteur d’avalanches est un roman très plaisant à lire, qui a complètement fonctionné chez moi en faisant vibrer ma fibre nostalgique. Ayant grandi en Haute-Savoie j’ai beaucoup aimé en découvrir cette version alternative qui se ressent dans les descriptions de paysages mais aussi dans le vocabulaire. Ce n’est d’ailleurs pas tous les jours qu’on croise le terme « monchu » dans les livres !
J’ai aussi beaucoup aimé suivre les péripéties de Ditto, globalement assez rigolotes malgré quelques moments un peu plus durs et une réflexion certes classique mais qui fonctionne toujours sur les responsabilités qui accompagnent un grand pouvoir. Et j’ai apprécié tout le bestiaire montagnard développé par l’autrice, des classiques dahus et marmottes aux plus inattendus dragons.
Mais il y a tout de même deux choses qui m’ont chagrinée durant la lecture.
La première c’est un décalage entre mes attentes et le contenu : bien qu’il soit commercialisé dans une collection de littérature adulte, Le dompteur d’avalanches, dans sa structure comme dans ses thématiques, a une tonalité très jeunesse. Cela n’est pas dérangeant en soi, c’est même un roman que je recommanderais avec plaisir à des ados, mais j’ai idée que cela a dû frustré pas mal de lecteurs.
L’autre chose qui m’a un peu déçu, c’est de réaliser en lisant les vingt dernières pages qu’on était clairement sur un tome 1. Même si le roman ne se termine pas sur le héros suspendu au bord d’une falaise, la fin appelle clairement à une suite et j’ai du mal à croire que l’autrice n’ait pas au moins une ébauche de tome 2 quelque part dans un tiroir (même si elle n’a rien publié depuis).
Globalement j’ai apprécié Le dompteur d’avalanches, autant pour son univers d’inspiration alpestre que pour les péripéties montagnardes de son héros et de ses acolytes atypiques. C’est un titre à découvrir, à condition de garder à l’esprit que c’est un roman plutôt orienté jeunesse et sans doute une affaire à suivre…
Infos utiles : Le dompteur d’avalanches est un roman de Margot Delorme publié en 2018 chez les Moutons électriques. 224 pages. Couverture de Melchior Ascaride.
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