De temps en temps, j’aime bien remonter aux sources des littératures de l’imaginaire actuelles en lisant des classiques du genre, voire des textes plus anciens. Dans le domaine, je peux toujours compter sur les éditions Callidor qui réalisent un superbe travail de remise en lumière d’œuvres anciennes par le biais de leur collection L’âge d’or de la fantasy.
Après Lud-en-Brume (qui a très certainement inspiré Neil Gaiman) et Le serpent Ouroboros (dont le caractère épique vaut le détour), j’ai décidé de lire l’une de leurs dernières parutions, Le Fort Intérieur et la sorcière de l’île Moufle de Stella Benson, un roman présenté comme une sorte de « Mary Poppins pour adultes avant l’heure ».
Publié en 1919, Le Fort Intérieur met en scène la rencontre entre Sarah Brown, une jeune femme qui travaille pour des œuvres de charité sans être jamais complètement satisfaite de sa vie et une sorcière sans nom qui tient une bien étrange pension sur une île.
Le Fort Intérieur est un roman surprenant. Ses personnages sont décalés (pour ne pas dire franchement dingues pour certains), son univers magique est foisonnant et son intrigue est complètement décousue, ce qui peut rendre la lecture assez désagréable si on cherche une intrigue cohérente.
Mais pourtant, dans ce capharnaüm aux manières un peu datées, on se retrouve à se bidonner en lisant certains chapitres, avant d’être étonné par l’incroyable résonance actuelle de certains passages.
J’ai bien aimé la critique un peu acide des œuvres de charités qui espionnent leurs bénéficiaires, entre autres sujets abordés par l’autrice. J’ai aussi adoré la façon dont Stella Benson utilise le prétexte de la magie pour mettre en scène des personnages qui ne rentrent pas dans le moule et qui cherchent à échapper aux conventions sociales.
Publié en 1919, Le Fort Intérieur met en scène la rencontre entre Sarah Brown, une jeune femme qui travaille pour des œuvres de charité sans être jamais complètement satisfaite de sa vie et une sorcière sans nom qui tient une bien étrange pension sur une île.
Le Fort Intérieur est un roman surprenant. Ses personnages sont décalés (pour ne pas dire franchement dingues pour certains), son univers magique est foisonnant et son intrigue est complètement décousue, ce qui peut rendre la lecture assez désagréable si on cherche une intrigue cohérente.
Mais pourtant, dans ce capharnaüm aux manières un peu datées, on se retrouve à se bidonner en lisant certains chapitres, avant d’être étonné par l’incroyable résonance actuelle de certains passages.
J’ai bien aimé la critique un peu acide des œuvres de charités qui espionnent leurs bénéficiaires, entre autres sujets abordés par l’autrice. J’ai aussi adoré la façon dont Stella Benson utilise le prétexte de la magie pour mettre en scène des personnages qui ne rentrent pas dans le moule et qui cherchent à échapper aux conventions sociales.
L’ouvrage est superbement illustré par Anouk Faure (rendez-vous sur le site de l'éditeur pour un aperçu détaillé) et propose une postface très intéressante sur le roman (truffé de références qui nous dépassent complètement aujourd’hui) et une biographie très éclairante de l’autrice (qui a injecté beaucoup d’elle-même dans certains personnages). Une belle réalisation des éditions Callidor comme toujours.
Si vous aimez remonter aux sources de la fantasy et découvrir des textes décalés, n’hésitez donc pas à venir visiter Le Fort Intérieur et la sorcière de l’île Moufle de Stella Benson. C’est un roman étrange mais très intéressant à découvrir, surtout si vous aimez la fantasy humoristique à l’anglaise. En plus l’objet-livre est superbe, ce qui en fait un très joli cadeau à mettre au pied du sapin.
Infos utiles : Le Fort Intérieur et la sorcière de l’île Moufle (Living alone) est un roman de Stella Benson publié en 1919 en VO. Il a été publié pour la première fois en français en 2020 par les éditions Callidor, avec une traduction de Faustine Lasnier et des illustrations d’Anouck Faure. Postface de Jem Bloomfield. Biographie de Dennis Harrison. 267 p.
Hasard du calendrier, le roman a fait l’objet d’une autre traduction parue également octobre, cette fois-ci par les éditions Cambourakis, sous le titre La vie seule. La traduction est signée Leslie de Bont, et on est plutôt du format poche. Pour ceux qui aiment comparer les traductions, il y a de quoi s’amuser.
D’autres avis : Les chroniques de l’imaginaire, Elbakin
Si vous aimez remonter aux sources de la fantasy et découvrir des textes décalés, n’hésitez donc pas à venir visiter Le Fort Intérieur et la sorcière de l’île Moufle de Stella Benson. C’est un roman étrange mais très intéressant à découvrir, surtout si vous aimez la fantasy humoristique à l’anglaise. En plus l’objet-livre est superbe, ce qui en fait un très joli cadeau à mettre au pied du sapin.
Infos utiles : Le Fort Intérieur et la sorcière de l’île Moufle (Living alone) est un roman de Stella Benson publié en 1919 en VO. Il a été publié pour la première fois en français en 2020 par les éditions Callidor, avec une traduction de Faustine Lasnier et des illustrations d’Anouck Faure. Postface de Jem Bloomfield. Biographie de Dennis Harrison. 267 p.
Hasard du calendrier, le roman a fait l’objet d’une autre traduction parue également octobre, cette fois-ci par les éditions Cambourakis, sous le titre La vie seule. La traduction est signée Leslie de Bont, et on est plutôt du format poche. Pour ceux qui aiment comparer les traductions, il y a de quoi s’amuser.
D’autres avis : Les chroniques de l’imaginaire, Elbakin
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