Hors-série UHL 2020 - Couverture

Les éditions du Bélial’ ont renouvelé une fois encore cette année leur opération promotionnelle d’automne autour de leur excellent collection Une heure-lumière. Pour deux livres de la collection achetés, un hors-série est offert, qui propose une nouvelle et quelques bonus. Après Ken Liu et Ian R. MacLeod, c’est Kij Johnson qui est à l’honneur cette année.
 
Commençons par les bonus. On trouve bien sûr le traditionnel petit mot d’Olivier Girard et le catalogue de la collection (qui se révèle aussi en creux un répertoire bien fourni de blogueurs et autres critiques de SFFF !!).

Les traducteurs de la collection sont à l’honneur dans ce hors-série, via de brefs entretiens avec chacun d’entre eux. C’est l’occasion d’avoir un aperçu de leur travail, des particularités des textes qu’ils ont traduit et de leur rapport au format court. C’est un bonus très intéressant, qui met en lumière des personnes dont on ne salue jamais assez l’extraordinaire travail.

Côté fiction, nous avons le droit cette année à une nouvelle de Kij Johnson, Retour à n’dau. Kij Johnson est une autrice dont trop peu de textes ont été traduits en France : on compte deux novellas (l’excellent Le pont sur la brume et le très bon La quête onirique de Vellitt Boe) et quatre nouvelles, ce n’est définitivement pas assez !

Retour à n’dau nous emmène sur une planète qui a cessé de tourner, ce qui a obligé toute sa population à adapter son mode de vie. Katia, l’héroïne, fait partie d’un clan de nomades éleveurs de chevaux. Sa vie rythmée par les déplacements et les soins aux animaux va être bouleversée par une rencontre avec d’autres voyageurs.

Je suis une grande amatrice de nouvelles donc je ne suis pas la personne la plus objective sur le sujet, mais pour moi Retour à n’dau résume à la perfection l’incroyable pouvoir du format court : ce texte ne fait que quarante pages, mais cela est plus suffisant pour évoquer un monde, mettre en scène des personnes et à susciter des émotions incroyables fortes.

Alors oui, bien sûr, on aimerait explorer plus avant cet univers et ses personnages, mais ce récit étrangement doux dans son déroulé, alors qu’il met en scène des choses très dures, y perdrait certainement de sa superbe. J’ai lu ce texte il y a un mois, et j’en garde encore une très forte impression. Oui c’est définitif, nous avons besoin de plus de Kij Johnson en français !

Une fois n’est pas coutume, ce hors-série est un petit bijou. Alors si votre collection n’est pas complète, n’hésitez pas à passer une petite commande de deux d’entre eux pour vous l’offrir. Les excellents textes ne manquent pas (je vous renvoie à mon tag dédié). Et si votre collection est complète, ma foi c’est bientôt Noël, pourquoi ne pas en offrir à votre entourage ?

Infos utiles : Le hors-série Une heure-lumière de 2020 est un ouvrage de 77 pages (plus le catalogue qui n’est pas paginé). La nouvelle qu’il propose, Retour à n’dau (The Horse Raiders, parution en 2000 en VO) est traduite par Anne-Sylvie Homassel, avec une page de titre illustrée par Nicolas Fructus. La couverture est comme il se doit signée Aurélien Police.

D’autres avis : Albédo, Au pays des Cave Trolls, Le culte d’Apophis, Les lectures de Xapur, Lorhkan et les mauvais genres