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Après un mois de janvier désertique côté publication, le blog a été un peu plus animé en février, même s’il s’agissait surtout de m’occuper des séances de rattrapage. Côté lecture, c’est l’inverse : ma motivation a pris des vacances et je me suis offert une belle séance de relectures pour compenser. La PàL ne baisse pas beaucoup, mais au moins je ne débute pas mars avec une pile de chroniques en retard !
LIVRES
L’anomalie – Hervé Le Tellier
Un livre étonnamment divertissant pour un Goncourt, mais pas complètement satisfaisant dans sa dimension SF – Chronique complète
Le chant du dragon & La chanteuse-dragon de Pern (La Ballade de Pern) – Anne McCaffrey
La chanteuse crystal, Killashandra & La mémoire du crystal (La transe de crystal) – Anne McCaffrey
Des fois dans la vie, on a besoin d'une lecture doudou, et je ne connais pas meilleure lecture doudou que les romans d'Anne McCaffrey ! C'est étrange parce que je les découvrirais aujourd'hui, je les trouverais sans doute médiocres compte tenu de mes attentes et de mes goûts, mais comme je les ai lus ado, le pouvoir de la nostalgie leur confère encore une incroyable capacité à m'émouvoir.
Le chant du dragon et La chanteuse dragon de Pern sont sans doute les romans les plus feel-good de la Ballade de Pern (cycle déjà feel-good par excellence) avec l'histoire de Menolly, jeune fille qui va réussir à devenir harpiste en dépit du fait qu'elle soit une fille. C'est une vraie guimauve, mais ça fait tellement de bien, surtout le 2e tome où à l’exception de quelques aigris, tout le monde est d’une incroyable bienveillance.
La transe de crystal est un cycle un peu moins gentillet, même s’il reste très sirupeux en raison de l'espace important occupé par la partie romance de l'intrigue. Si les romans ont un peu vieilli (notamment quand ils parlent de fax !), je conserve beaucoup d'affection pour ce cycle qui présente une héroïne dotée d'un sacré caractère, un univers très complet (pensé jusqu'aux implications économiques de la vente des cristaux) et une évolution de l'héroïne intéressante (notamment dans le dernier tome où elle commence à perdre la mémoire).
J’en ai parlé plus en détail il y a quelques années : Le chant du dragon - La chanteuse-dragon de Pern - La transe de crystal
Bookhunter – Jason Shiga
Une BD découverte grâce à Lune, et une fois lu le pitch, je pouvais difficilement résister à cette enquête menée par la « police des bibliothèques ». Je ne sais pas du tout ce qu'en pensent les lecteurs lambda, mais lorsqu’on est bibliothécaire cette BD est à pleurer de rire tant elle déborde de blagues sur le milieu et sur la pratique de notre métier. Course poursuite entre les rayonnages, recherche du coupable en parcourant les microfiches, classeurs à fiches à gogo, c'est ultra-référencé, délicieusement rétro et franchement assez jouissif.
FILMS
Space sweepers – Sung-hee Jo
Des fois, on lance le premier film qui est proposé par Netflix et ma foi... blockbuster de SF sud-coréen, Space sweepers nous plonge dans un futur où la Terre est devenu invivable et où la portion privilégiée de l'humanité vit dans une station luxueuse en orbite tandis que les non-citoyens essayent de s'en sortir, notamment en collectant les déchets spatiaux. Dans ce contexte, on suit l'équipage d'un de ces vaisseaux de collecte qui entre en possession d'un androïde recherché par la police. Si le film vaut le détour pour son univers et ses visuels qui en mettent plein la vue, il se révèle un peu long en raison de son scénario un peu confus (surtout au début), ses personnages pas très captivants (il faudra attendre les deux tiers du film pour connaître leur passé et comprendre un peu mieux leurs motivations) et son montage survitaminé un peu difficile à suivre parfois. Une gourmandise un peu trop chargée, mais pas désagréable en attendant de pouvoir retourner voir ce genre de gros engin au cinéma.
SÉRIES
The Crown – Saison 3
Il y a des séries qui s'adaptent étonnamment à être laissées en plan pendant 3 ans, comme pour mieux représenter le temps passé entre deux saisons. Ainsi, lorsque je me suis motivée à reprendre mon visionnage de The Crown, la transition des acteurs des premières saisons au nouveau casting des saisons 3 et 4 s'est fait ainsi très naturellement. Nous voilà donc à mi-chemin des années 1960, et en route pour les années 70. La jeune reine a vieilli, ses enfants ont grandi et elle est confrontée à de nouveaux défis. C'est une série toujours aussi fascinante, pour son ancrage historique bien sûr, qui fait qu'on passe beaucoup de temps sur Wikipedia en parallèle des épisodes (autant pour vérifier les faits que pour chercher où on a déjà vu tel acteur) mais aussi pour sa construction scénaristique et ses réflexions sur le pouvoir.
Emily in Paris – Saison 1
Voilà le genre de série qu’on sait par avance « mauvaise », mais qu'on ne peut pas s'empêcher de regarder. D’ailleurs, on pourrait émettre des tonnes de critiques sur elle, mais la vérité c'est qu'elle est très plaisante à regarder pour deux raisons : d'abord on s'y amuse beaucoup, autant des péripéties d'Emily que de la vision un peu forcée de la culture française ; ensuite, c'est l'occasion de profiter d'un Paris rêvé (et globalement ensoleillé) où l'on va au restaurant et où l'on sort le soir... autant dire un lointain souvenir à l'heure actuelle.
Au début j'ai un peu ronchonné, mais au final la chose la plus improbable, c'est la qualité de l'anglais parlé par les Français (je me demande si la version sur le Netflix US inclut un carton en intro pour préciser que les Français ne parlent pas aussi bien anglais, comme celui qui précise qu'Emily ne parle pas si bien français que ça si on regarde la série en VF !).
The Expanse – Saison 5
Suite aux aventures au-delà de l'Anneau, cette nouvelle saison se recentre sur le système solaire, avec l'accent mis tout particulièrement sur les Belters et la montée en puissance de Marco Inaros. Tous les héros se séparent pour l'occasion, ce qui donne l'occasion à certains de se confronter à leur passé, et d'autres à essayer d'empêcher les catastrophes à venir (sans forcément grand succès). Si je continue à me perdre un peu dans les histoires de Belters, j'ai bien apprécié cette saison qui fait vraiment bouger les lignes et qui offre quelques beaux moments à certains personnages (notamment Naomi, ou Amos dont on découvre un peu le passé). Cette saison étant l'avant-dernière, je me demande cependant comment ils vont réussir à boucler l'histoire, compte tenu des problèmes restant à traiter.
Lucifer – Saison 4
Une saison dans la continuité de la précédente, à ceci près que le passage sur Netflix permet un ton un peu plus osé, avec une intrigue plus resserrée sur 10 épisodes qui finit par prendre le pas sur les enquêtes policières (et franchement au bout de 4 saisons ce n'est pas plus mal). Bref on reste sur une bonne série détente qui donne lieu à de beaux fous rires, tout en ménageant des fois quelques jolis moments émouvants.
À VENIR EN MARS
Côté lectures, j’alterne entre Danser au bord du monde, un livre d’essais d’Ursula K. Le Guin, et La fabrique des lendemains, un recueil de nouvelles de Rich Larson. Deux livres entamés l’année dernière, très intéressants mais dans lesquels j’ai du mal à me plonger de manière prolongée. Donc je picore en attendant de pouvoir lire La volonté de se battre, le tome 3 du cycle Terra Ignota d’Ada Palmer.
Côté visionnages, il est toujours difficile de regarder des films le soir, alors j’avance plutôt sur les séries, avec notamment la saison 4 de The Crown saison 4 et la saison 3 d’American Gods.
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