Pendant mes vacances d'été, j'ai fouiné un peu dans les cartons de livres à donner de ma belle-mère. Au milieu des polars, il y avait UN livre de SF, écrit par Leigh Brackett en plus. En plein tag sur les autrices incontournables, j'ai vu ça comme un signe et j'ai bien évidemment voulu le lire.
Les hommes stellaires met en scène Michael Trehearne, un humain qui ne s'est jamais senti vraiment à sa place sur Terre, et qui découvre qu'il est en fait un descendant de Vardaa, des aliens d'apparence humaine qui se distinguent des autres habitants de la galaxie par leur capacité à supporter de voyager à des vitesses supérieures à la lumière, ce qui leur a permis d'être les seuls à pouvoir voyager entre les systèmes stellaires.Lorsqu'il rejoint la planète dont sont originaires les Vardaa, il est d'abord très content de rejoindre cette élite qui voyage entre les étoiles, mais ses voyages vont l'amener, en rencontrant d'autres civilisations, à s'interroger sur la validité du monopole vardaa sur le commerce.
Les hommes stellaires est un roman qui a été publié en 1951, et cela se sent dans sa construction : c'est un texte court qui démarre au quart de tour et qui ne s'embarrasse pas de détails inutiles. J'adore lire ce type de livre de temps en temps, on a une impression de progression rapide très agréable.
Cela n'empêche pas le roman de développer un univers intéressant avec cette idée de civilisations dispersées dans la galaxie, incapables de voyager sur de longues distances, à l'exception d'une race qui a bénéficié d'une mutation qui lui permet d'avoir le monopole sur le commerce interstellaire. D'ailleurs cet univers n'est pas juste un prétexte à l'aventure, il y a une vraie réflexion sur ce monopole, justifié par les Vardaa pour éviter les conflits mais qui leur permet surtout de conserver leurs prérogatives (la fin est d'ailleurs assez fine à ce sujet).
J'ai bien aimé ce roman. Les personnages ne sont certes pas très détaillés (et il y a un seul personnage féminin qui n'est pas particulièrement remarquable, on dirait qu'elle est là juste pour la conclusion convenue au possible), mais il y a un univers intéressant, une vraie réflexion et pour le personnage principal il y a tout de même une jolie évolution.
Ce n'est sans doute pas un roman exceptionnel (ce qui explique sûrement qu'il soit tombé dans l'oubli depuis le poche que j'ai lu, édité en 1974), mais c'est une jolie trouvaille qui me donne envie de déterrer d'autres textes de Leigh Brackett. J'avais beaucoup aimé la science-fantasy de son Grand Livre de Mars, je suis ravie de voir qu'elle est aussi très à l'aise sur une SF plus "pure et dure", et je serais curieuse de lire d'autres textes dans cette veine.
Infos utiles : Les hommes stellaires (The Starmen) est un roman de Leigh Brackett paru en 1951 en VO et en 1958 en VF. J’ai lu l’édition de 1974 dans la collection Le Masque Science-Fiction de la Librairie des Champs Élysées. Traduction de Maxime Barrière. Couverture de Jack Gaughan. 251 p.
D’autres avis : Sans surprise je n’en ai pas trouvé beaucoup, à part celui de SF Emoi. J'ai par contre trouvé une interview de Catherine Dufour où elle dit que c’est son premier roman de SF. Voilà pour l'anecdote.
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